Dans sa ferme située au bord du Lignon, au pied du Massif du Mézenc, Jérôme Herphelin produit des fromages de chèvre qui ressemblent à des Picodons. Il utilise pour cela le lait bio de ses chèvres Saanen d’origine Suisse, élevées avec le foin du Mézenc, ce qui leur donne un goût bien particulier.

Depuis combien de temps exercez-vous cette activité et pourquoi ?
Jérôme Herphelin : Avec mon épouse on s’est installés ici en 2005, et j’ai décidé de me consacrer à élevage de chèvres. A la base, j’avais déjà une formation dans le milieu du cheval. J’ai eu envie de continuer à travailler à la campagne. C’est la raison pour laquelle j’ai décidé de constituer mon élevage ici, et de faire de la transformation.
Quelles sont les particularités de votre cheptel ?
Jérôme Herphelin : Mon troupeau est constitué de chèvres de race suisse Saanen, et de couleur blanche. J’ai une cinquantaine de mères laitières, et trois boucs. Je garde entre cinq et dix chevrettes chaque année. Ce sont des chèvres très rustiques qui viennent des Alpes, et qui sont habituées à vivre en altitude.
De quelle façon les chèvres sont-elles élevées ?
Jérôme Herphelin : Elles sont nourries au foin durant toute la période hivernale, et elles restent à l’intérieur. On leur donne à manger du foin du Mézenc, ce qui a tendance à parfumer les fromages. Dès que le temps le permet, et que les pâtures ont commencé à pousser, elles mettent le nez dehors. C’est le cas entre mi-avril et mi-octobre, suivant les saisons. Ce sont des animaux, qui, en règle générale, sont faciles à élever, mais il faut faire attention à ce qu’ils ne franchissent pas les clôtures !

Quels types de fromages fabriquez-vous ?
Jérôme Herphelin : Ce sont des fromages fabriqués avec la pâte lactique. Ils sont de type Picodons, mais on ne peux pas utiliser ce nom ici en Haute-Loire, car ce n’est pas la zone AOC de production. On les appelle plutôt des chevretons, mais la recette est sensiblement la même que celle utilisée pour obtenir des Picodons. Je leur donne des formes rondes ou plates. La production représente entre 40.000 et 45.000 fromages par an.
Quelle est votre clientèle ?
Jérôme Herphelin : Elle est très large ! Cela va du plus jeune au plus ancien. Toutes les tranches d’âge l’a compose. Il y a parmi elle, des gens qui font le marché d’Yssingeaux et qui viennent de Saint-Etienne, et beaucoup de Lyonnais, de Parisiens qui ont des résidences secondaires, et qui font le marché du Chambon/Lignon. Et puis il y a des touristes en période estivale.
Comment se procurer vos fromages ?
Jérôme Herphelin : On peut se rendre au marché d’Yssingeaux le jeudi matin, et le samedi matin à celui du Chambon/Lignon. On peut également se rendre à l’exploitation où l’on propose de la vente directe, le matin, hors-mis les jours de marchés, et en fin d’après-midi, à partir de 17h30.