Laura Bouilhol qui transforme les fruits qu’elle cultive ou qu’elle cueille dans la nature en sirops, confitures et jus de fruits dans son atelier situé entre Yssingeaux et Araules, n’a cessé de développer son activité. Elle utilise par exemple les fruits rouges, la fleur de sureau, le cynorrhodon, ou bien encore la pêche de vigne et la verveine en sirops et en confitures, qu’elle commercialise sous l’enseigne « Les Surprises d’Elise », une marque fondée en 2012 qui a trouvé sa clientèle dans le Velay.

 

La nature reste votre terrain de jeu favori ?

Laura Bouilhol : Oui. J’ai eu un coup de cœur pour la ferme dans laquelle je travaille, il y a bientôt dix ans. Ici, j’ai pu planter des fruits en pleine nature, et cultiver quelques plantes. Il y a du cassis, de la groseille, de la caseille, de la framboise. J’ai un peu abandonné les fraises, car cela demande trop de travail. Pour cela, je me fournis chez une amie qui en cultive en pleine terre, juste à côté. J’ai également des fleurs de sureau, des noix, de la menthe et de la mélisse, qui poussent très bien ici. Il y a aussi du cynorrhodon que l’on trouve partout !

Vous réalisez également des cueillettes ?

Oui. C’est la première chose que j’ai faite lorsque j’ai démarré mon activité en décembre 2012. Je cueille le cynorrhodon, les mûres sauvages, ou bien encore les fleurs de sureau. Et puis, j’achète aujourd’hui des fruits à des producteurs locaux.

De quelles façons sont transformés les fruits et les plantes ?

En sirops, en coulis, ou bien encore en confitures, plus exactement en préparations de fruits. J’ai beaucoup travaillé l’abricot lorsque j’en cueillais dans le sud de la France, à travers différentes préparations, mais la personne chez qui je me fournissais est parti à la retraite. Au niveau des jus de fruits, je fais pas mal d’essais en ce moment. En 2023, j’ai essayé de faire du nectar de kiwi, et en 2024 j’ai travaillé la poire. Je fabrique pas mal de sirops qui sont appréciés dans des salons de thés aménagés dans différents espaces où l’on propose de se restaurer. J’en propose à la fraise, à la menthe, aux fleurs de sureau, à la mélisse, aux coings, et à la cerise. C’est en fonction de la saison, et de ce que j’ai à disposition, et surtout au niveau des fruits.

Et au niveau des confitures ?

Je n’utilise pas l’appellation confitures, car j’utilise un faible taux de sucre dans mes préparations de fruits. J’utilise entre 40 et 45% de sucre sur mon produit fini. La texture est donc un peu plus souple. La conservation va de trois semaines à un mois au réfrigérateur, une fois le pot ouvert. Je propose une trentaine de parfums en fonction des saisons. Cet hiver, je transforme le cynorrhodon, et également les châtaignes. Je transforme également les kiwis que je vais chercher à Aubenas, en Ardèche.

Quelle est votre clientèle aujourd’hui ?

C’est une clientèle qui aiment les fruits, car dans la plupart des confitures que l’on trouve aujourd’hui sur le marché, il y a beaucoup de sucre ! Il y a des gens qui aiment bien découvrir de nouveaux goûts. C’est intéressant, car j’aime bien proposer des nouveautés au fil des ans. Au Puy-en-Velay, à Yssingeaux, ou Monistrol/Loire, j’ai des clients fidèles.

Des idées de nouveaux produits dans les mois qui viennent ?

Après le jus de poire, j’ai décidé de ma lancer dans la préparation de pêches de vigne à la verveine. J’avais l’habitude d’utiliser de la menthe jusqu’à présent. J’ai donc décidé de changer et d’utiliser les plantes que je fais sécher et que je réduis en poudre pour mes préparations. La verveine est emblématique chez nous, et elle se marie avec plein de choses !

 

Pratique :
Les surprises d’Elise
Courcoules – 43200 Araules
Tél : 06 08 72 30 96
Facebook Les surprises d’Elise
les-surprises-delise@hotmail.fr