À Vorey-sur-Arzon, Suzanne Deschamps en est à sa 4ème saison aux manettes de la ferme de Flaceleyre. Cette maraîchère met en avant le slogan « une agriculture qui prend soin de la terre » qui n’est autre que le slogan de la fondation Terre de liens. Elle cultive en agriculture biologique des légumes et des aromates à quelques centaines de mètres de la Loire. Sur place, elle est entourée de quelques animaux de compagnie, des ânes, des chèvres et des juments.

Qu’est-ce qui vous a donné envie de vous lancer dans cette activité ?
Suzanne Deschamps : J’avais envie de devenir maraîchère depuis longtemps. Après avoir terminé mes études qui n’avaient rien à voir avec cette activité, j’ai appris le métier sur le terrain à travers une expérience de woofing. Cela m’a plus, et j’ai donc décidé de ma lancer là-dedans. Je suis installée ici depuis quatre ans, et cela me permet de vivre dehors en faisant pousser des choses qui vont permettre de nourrir des gens. Ici je suis locataire. Le propriétaire est la fondation Terre de liens qui lutte contre l’accaparement des terres agricoles, et pour la préservation de la biodiversité, et la préservation d’une agriculture paysanne. ici, il y a deux maisons, deux granges, et des dépendances. Et puis, il y a une dizaine d’hectares de culture en location avec la fondation.
Quels types de légumes cultivez-vous ?
Suzanne Deschamps : J’essaye de diversifier les cultures. Je cultive par exemple des courgettes, des tomates, des haricots, des betteraves, des carottes, des salades, et pas mal d’aromates, comme le persil, la coriandre, la ciboulette, des choses comme ça.
Et de quelle façon ?
Suzanne Deschamps : Je travaille très peu le sol, et beaucoup à la main. Il y a ici environ une surface de 1.000m2 consacrée à la culture des légumes. Mes juments me permettent de produire mon propre fumier. J’achète de la paille bio. C’est comme cela que je nourris les sols, et c’est ce qui permet aux légumes de pousser. J’essaye d’utiliser des engrais verts, et j’ai tendance à cultiver plusieurs légumes différents au même endroit. J’ai par exemple un espace où je fais pousser des haricots, du maïs, et du concombre grimpant sur filets.

C’est important d’être en agriculture bio ?
Suzanne Deschamps : Oui. Il faut préciser que l’on a droit à certains traitements, mais ils sont moins nocifs que ceux utilisés en culture conventionnelle. En ce qui me concerne, j’ai décidé de ne rien mettre, et jusqu’à présent j’ai réussi à m’y tenir. Être en bio c’est une évidence, mais ce n’est pas une fin en soi. Je pense que l’on peut faire encore mieux, et assez facilement. Le bio donne quand même des garanties, et c’est meilleur pour la santé et pour l’environnement.
Vous défendez « une agriculture qui prend soin de la terre » ?
Suzanne Deschamps : Oui. C’est le slogan de la fondation terre de liens. S’il n’y a pas de sol, il n’y a pas de vie humaine. Si l’on ne prend pas soin de nos sols, on ne prend pas soin de la vie. On parle souvent de l’eau, mais il faut savoir que nos sols sont en train de diminuer petit à petit, et l’agriculture intensive a tendance à appauvrir le sol. Au bout d’un moment on risque de ne plus avoir de terres.
Comment peut-on se procurer vos légumes ?
Suzanne Deschamps : En vente directe au marché de Craponne/Arzon le samedi matin. Et puis je livre des paniers dans les alentours le mardi soir. Certaines personnes viennent les chercher ici à la ferme.





