Cela fait vingt ans que Nicole et Gilbert Montagnon, deux horticulteurs labélisés bio au Gaec « Fleurs de verveine », ont misé sur la verveine. Ils cultivent cette plante emblématique de la Haute-Loire, de mai à octobre sur les hauteurs de Rosières, au hameau de Rougeac. Chaque année, le Gaec produit environ 100 kilos de feuilles séchées de verveine. Il propose également des infusettes, du sirop, des bonbons verveine et miel, et des biscuits. Rencontre.

Qu’est-ce qui vous a donné envie de vous lancer dans cette culture ?

Gilbert Montagnon : On a investi dans une serre il y a une douzaine d’années, pour cultiver des fleurs, légumes et des plantes aromatiques bio. A côté de cela, on a décidé de cultiver de la verveine en plein champ, car elle une certaine notoriété dans le Velay. Les anciens avaient toujours un pied de verveine chez eux pour faire une liqueur de verveine, ou de la tisane. Et puis, il y a une grosse demande de verveine dans l’hexagone. C’est l’une des plantes les plus prisées pour les infusions.

La culture de la verveine nécessite beaucoup de travail ?

Gilbert Montagnon : Chaque année on plante et déplante 2.500 pieds de verveine, car on est obligé de l’abriter dans une serre durant la période hivernale. Au printemps, après les « Saints de glace » autour du 10 ou 12 mai, on la plante en pleine terre, et puis on l’irrigue, afin qu’elle puisse pousser. Dès qu’elle a atteint les 70/80 cm, on débute la cueillette. On taille les branches, et on fait l’effeuillage lorsqu’elle est fraiche. Ensuite on l’a fait sécher dans un séchoir doté d’un déshumidificateur qui extrait l’humidité. C’est comme cela que la feuille garde tout son arôme ! On produit une centaine de kilos de feuilles séchées dans les bonnes années.

Quels produits dérivés fabriquez-vous ?

Nicole Montagnon : On fabrique des infusettes qui sont garnies de feuilles broyées. Et comme je suis un peu gourmande, j’ai décidé de faire des biscuits en incorporant des feuilles de verveine. On les commercialise depuis environ quatre ans. J’en propose à la farine de lentilles pour ceux qui sont intolérants au gluten. Ils sont d’ailleurs plus croustillants que ceux à la farine de blé. Les touristes en sont très friands. On propose également des bonbons au miel et à la verveine, mais aussi du sirop à la verveine. Ça fonctionne bien l’été, car c’est assez rafraichissant. Certains de nos clients nous en commande pour faire des kirs.

Où peut-on se procurer ses produits ?

Nicole Montagnon : On est présent dans un magasin de producteurs aux Estables, également au magasin de producteurs A la Source situé rond-point de Lachamp, au Panier Paysan à Monistrol/Loire, chez Biocoop Echo Nature, Au Pain Fermier à Brives-Charensac, à la Halle Fermière au Mazet-Saint-Voy. Pagès distribue également les biscuits à la lentille et les bonbons au miel et à la verveine. Et puis, on peut venir acheter nos produits au Gaec Fleurs de verveine, ou nous contacter sur notre site internet. On est également présent dans des foires, et quelques marchés de Noël.

La plante emblématique du Velay

Quels sont vos clients ?

Nicole Montagnon : On a essentiellement une clientèle locale pour les feuilles sèches. Les touristes, quant à eux, s’orientent vers les biscuits et les autres produits dérivés.

Des projets ?

Nicole Montagnon : On a essayé de faire du chocolat à la feuille de verveine. On a commencé à le faire goûter à nos clients, qui l’ont d’ailleurs bien apprécié. On va donc essayer de le commercialiser en fin d’année. On aimerait également bien proposer du nougat à la verveine ! Parmi les projets également, il y a l’idée de développer les ventes sur notre site internet, si la production est suffisante.

Pratique :
Fleurs de verveine
Nicole et Gilbert Montagnon
Route du Pertuis
Rougeac – 43800 Rosières
Tél. : 06 74 82 51 59
Email: contact@fleurs-de-verveine.fr
www.fleurs-de-verveine.fr