Dans le respect de l’environnement, du terroir et de ses savoir-faire, le GAEC de Pierregrosse à Lantriac, s’est spécialisé dans l’élevage des agneaux de race « Noire du Velay » et plus particulièrement dans la fabrication de produits laitiers, selon les principes de l’agriculture biologique. Trois frères se sont associés dans cette démarche : Philippe, Gilles et Pierre. Les produits qu’ils transforment sont mis en vente à la ferme, et dans la grande distribution. On les retrouve également dans les cantines du bassin du Puy-en-Velay.
Comment est né ce GAEC ?
Pierre Boussit : Le GAEC est issue d’une génération précédente. Il a été créé par notre père et notre oncle, Jean et Jacques. Il a vu le jour dans les années 60. Philippe a pris le relais en 1995, Gilles est venu le rejoindre en 1997, et j’ai fais de même en 2003. On est trois frères associés, il y a également Rachel, l’épouse de Gilles, et Benjamin qui est apprenti en BTS Gestion et conduite d’exploitation agricole.
Quelles sont ses spécificités ?
Pierre Boussit : On a plusieurs productions animales, l’une est consacrée à l’élevage d’environ 80 vaches laitières de race montbéliarde. Une partie du lait produit est vendu en laiterie, et l’autre partie est transformée en yaourts, en crème, en beurre, et on fait également du veau de boucherie. On élève également environ 300 brebis « Noire du Velay », une race bien de chez nous. On a plusieurs bâtiments sur un espace d’environ 10.000 m2, ce qui nous permet de tout réaliser sur place.
Quels sont les produits transformés mis en vente ?
Pierre Boussit : Pour la viande, il y a l’agneau, il y a le veau de boucherie issu du troupeau de vaches laitières, et on propose également de la génisse, du bœuf. Au niveau des produits laitiers, on propose essentiellement des yaourts nature, aux parfums de myrtille, également aux huiles essentielles, au citron, et à l’orange, et notamment à la verveine issue d’une exploitation de Rosières « Fleur de verveine » tenue par Nicole et Gilbert Montagnon. On propose également de la crème, du beurre, du fromage blanc, de la confiture de lait, et des glaces depuis peu.
C’était important pour vous de favoriser la production bio ?
Pierre Boussit : Oui ! Tous les produits de la ferme sont bio. On est en conversion bio depuis 2009, et en bio depuis 2011. C’est quelque chose que l’on avait dans notre tête depuis de nombreuses années. Il a fallu trouver le consensus au niveau technique et économique, et on a décidé de franchir le pas. On a à la fois une clientèle locale qui achète des produits locaux et des produits bio, et pour les produits bio, et on a des gens qui viennent d’un peu plus loin. On veut privilégier la qualité, et cela commence par l’alimentation des animaux. On travaille uniquement avec du fourrage sec pendant l’hiver, on n’utilise pas d’ensilage, ou d’enrubannage, pas d’aliments fermentés. Par exemple, la spécificité de nos yaourts, c’est notre recette, et c’est important de travailler avec du lait de qualité, c’est la base ! On fabrique environ 5.000 yaourts par semaine. On travaille en flux tendu, tous les yaourts doivent être vendus dans la semaine, ici à notre espace de vente, dans la grande distribution sur le bassin du Puy-en-Velay, mais également auprès des collectivités, et notamment les crèches, les cantines, et les collèges.
C’était important d’ouvrir cette exploitation sur le territoire du Velay ?
Pierre Boussit : Oui, car on est d’ici ! On est attaché à notre territoire, et à notre pays de Lantriac, et au bassin du Puy-en-Velay. On est proche d’un pôle de consommation, et c’est super important d’être là. Il n’y a pas grand monde qui donnait cher de notre peau il y a une grosse dizaine d’années, et notamment lors de notre passage en bio. Aujourd’hui, on peut dire que ça tourne bien, et l’objectif est de tenir ce que l’on fait, en étant capable de continuer dans la qualité de nos produits. On a un projet d’agrandissement de notre laboratoire de transformation, et on a des idées de nouveaux produits, pour étendre la gamme de ce que l’on propose.