La pisciculture du Vourzac, qui emploie aujourd’hui sept personnes, mise sur la vente directe au sein de la boutique et sur des tournées, avec un seul mot d’ordre : la qualité. Elle souhaite également s’ouvrir au public.
Pourquoi avez-vous décidé de reprendre cette entreprise ?
Philippe Emery : J’ai travaillé de nombreuses années dans une grosse société de distribution de produits alimentaires pour les professionnels, et j’ai souhaité changer totalement d’univers. Je voulais travailler à mon compte, dans une entreprise de taille humaine, et qui soit alignée avec les nouvelles tendances de consommation, en lien avec les produits locaux. J’ai donc été séduit par les produits de la pisciculture de Vourzac qui bénéficient d’une forte notoriété.
Quelles priorités vous-êtes-vous fixé ?
Philippe Emery : Ma première priorité est d’exploiter un peu plus le potentiel de la pisciculture, en m’appuyant sur l’image de qualité des produits, et de créer une activité d’agritourisme, afin de proposer des visites à des groupes scolaires ou de touristes par exemple, afin de mieux la faire connaitre, car cette activité de pisciculture se perd un peu dans la région. Je suis donc à cœur de l’a pérenniser.
Quelles sont les principes de l’élevage ?
Philippe Emery : J’ai décidé de conserver le process d’élevage qui est très respectueux du biorythme de la truite. On attend entre 10 et 12 mois pour élever une truite de 250 grammes, et jusqu’à 18 mois pour obtenir des produits qui permettront d’obtenir du fumé. L’alimentation est raisonnée, et nous effectuons des analyses d’eau des bassins très souvent afin de s’assurer de la qualité de l’eau. On ne cherche pas à développer à tous crins les volumes de production.
La pisciculture joue la carte de la qualité ?
Philippe Emery : Depuis la reprise, j’ai décidé de stopper la commercialisation des produits en grandes surfaces. Il était nécessaire d’aligner notre ambition de distributeur de qualité, en reprenant nous-mêmes notre réseau de commercialisation. On a réaménagé notre boutique à la ferme aquacole, et on s’est mis à commercialiser nos produits en direct.
Vous proposez également des produits transformés ?
Philippe Emery : Nous proposons les plaquettes de truite fumée, mais aussi des bocaux de truite aux olives, ou à l’ail. Il y a également du pâté de truite, de la rillette de truite, du beurre de truite, qui sont vraiment connus du grand public. Et puis, nous avons conçu une terrine de truite aux lentilles vertes du Puy, des saucisses de truite, du boudin de truite, et même du boudin de truite aux morilles. Enfin, il y a la truite portion en 250 grammes, qu’elle soit Fario ou Arc-en-Ciel.
Quelle clientèle ciblez-vous ?
Philippe Emery : Notre clientèle historique a entre 50 et 60 ans, qui essaye de faire attention à son alimentation, et qui prend le temps encore d’aller chez le producteur, et nous avons attiré un autre type de clients depuis le premier confinement, et qui a envie d’être acteurs de la consommation de produits locaux, et d’être un peu plus respectueux des circuits-courts. Ils ont conscience qu’il faut encourager et faire travailler des producteurs locaux. Ce sont notamment des personnes de 30/35 ans.
Comment se procurer vos produits ?
Philippe Emery : On peut se procurer nos produits ici à la pisciculture. Nous les vendons également le vendredi au marché de Brives-Charensac, le samedi au Puy-en-Velay, et le dimanche à Chadrac. Nous proposons également des livraisons à domicile, et des drives dans certaines communes, s’il y a des commandes groupées. Cela nous permet d’échanger en direct avec les consommateurs, de leur expliquer notre méthode d’élevage, et de partager certaines recettes.