En bordure de la Senouire qui s’écoule au milieu des forêts casadéennes, se trouve l’Elevage du Serpent d’Or, une petite exploitation que Justine Causse a repris après le décès de son frère. Sur place, elle élève des Limousines en bio dont la viande est destinée à la vente directe auprès du grand public. Avec son conjoint François Faillard, qui élève des Tarentaises aux Villettes, elle a bien l’intention de créer un GAEC, pour élargir sa gamme de produits, et donc, sa clientèle.
Quelles sont les particularités de votre exploitation ?
Justine Causse : J’ai décidé de reprendre l’exploitation de mon frère qui nous a quitté l’an dernier, et j’ai proposé à mon conjoint de travailler avec moi. Aux Villettes, il possède une exploitation de 15 vaches laitières de race Tarentaise, originaire de Savoie, en bio, alors je propose de la viande de veaux de boucherie blanc élevé au biberon avec le lait des Tarentaises. De mon côté, j’élève une quinzaine de vaches allaitantes de race Limousine pour également proposer de la viande en vente directe. Je commercialise un peu de viande de bœuf, mais pas énormément pour le moment.
Et pourquoi le nom de Serpent d’Or ?
Justine Causse : Nous avons donné ce nom à l’exploitation, car nous avons ici La Senouire, une rivière qui serpente le territoire, et que l’on appelle Le Serpent d’Or. Il y a un chemin de randonnée qui porte d’ailleurs ce nom, et qui passe juste devant notre exploitation.
Comment sont élevés les animaux ?
François Faillard : Pour nous, le bien-être des animaux est essentiel, et c’est important d’être en bio. On leur fournit une nourriture de qualité, à base d’herbe, sous forme de foin, et on ajoute des pois dans leur alimentation. On produit nos céréales, du seigle, du triticale. On achète le moins possible, car on souhaite être autonome.
Justine Causse : Les vaches allaitantes sont dehors toute l’année, il n’y a que les génisses qui sont rassemblées dans un petit bâtiment. On essaye de faire en sorte également que les vaches de race Tarine soient le plus possible à l’extérieur, hormis en hiver bien entendu.
Vous commercialisez vos produits sous forme de colis ?
François Faillard : On propose des colis de viande de veau et de bœuf de 5 ou 10 kilos en sous-vide avec une date limite de consommation de 20 jours. Il y a des steaks, des escalopes, de l’osso bucco, des côtes. On souhaiterait élargir notre gamme de produits à l’avenir, pour pouvoir satisfaire une plus large clientèle.
Où peut-on se procurer vos produits ?
Justine Causse : On peut se connecter sur nos pages Facebook, et on peut également nous contacter par téléphone. On trouve également nos produits dans de petits magasins comme l’épicerie de Chomelix » Les Paniers de la Bohème « , ou le magasin bio » Cœur d’Artichaud » à Tence, et on est en train de voir où l’on pourra en commercialiser demain dans le bassin du Puy-en-Velay. Enfin, nous effectuons des livraisons sur toute la Haute-Loire.
Un gros projet en vue ?
Justine Causse : Oui, l’idée est de rassembler les deux troupeaux de nos exploitations respectives sur un gros site ici à la Chaise-Dieu, car on dispose d’une surface de 90 hectares. On a pour projet de construire un grand bâtiment pour pouvoir élever 40 vaches laitières, afin de proposer du veau de boucherie. L’idée est de pouvoir élever environ 60 veaux par an. On va garder le troupeau de Limousines avec une quinzaine de mères pour pouvoir proposer du bœuf, de la génisse, et des steaks hachés. On va garder les 20 hectares dont on dispose aux Villettes pour réaliser d’autres cultures comme la luzerne. On aimerait que les travaux de construction du bâtiment attaquent au mois de septembre.